Les partis politiques suisses aiment-ils Facebook ?
Une étude inédite réalisée par Virtua analyse le comportement des sept principaux partis politiques de Suisse sur le réseau social numéro un, afin de déterminer s’ils se sont correctement approprié cet outil. L’intégralité de l’étude est disponible en ligne.
Principaux enseignements :
- Les partis politiques sont sous-représentés sur Facebook : seuls 20’000 Suisses se déclarent fans d’un des sept partis fédéraux et il n’y a pas de corrélation entre le nombre de fans d’un parti, son rythme de publications sur Facebook et son importance dans le paysage politique suisse.
- La problématique du multilinguisme est globalement mal appréhendée, les partis choisissant des solutions peu adaptées à la gestion simultanée de plusieurs langues sur leurs pages.
- Aux niveaux cantonal et local, les pages Facebook des partis manquent de structure et d’organisation : tous les partis cantonaux n’ont pas de page Facebook et seul 40% des partis cantonaux mentionnent leur page Facebook sur leur site web.
- La plupart des pages cantonales et locales relèvent visiblement d’initiatives particulières et aucune charte graphique ni ligne éditoriale ne sont clairement définies. On note également un certain manque de professionnalisme dans la gestion de ces pages, entraînant des doublons et parfois des erreurs de communication.
- Les partis sous-exploitent certaines opportunités, en particulier de mise en réseau. A titre d’exemple, les 7’100 fans des 23 pages Facebook du PS du canton vaudois représentent un public potentiel intéressant mais inexploité pour le PS au niveau fédéral.
- A tous les niveaux et pour tous les partis, le rythme des publications est irrégulier et dépend trop fortement des périodes de votation. Avec pour conséquence, un taux d’engagement des fans Facebook des partis suisses plutôt moyen, autour de 15%, et qui tombe à 1% pour la page Fan de l’UDC.
Force est de constater que de manière générale, les partis politiques suisses se sont peu approprié Facebook. Si les partis politiques décidaient de véritablement s’engager sur le réseau social numéro un, il leur faudrait impérativement structurer leur présence sur Facebook. En créant pour chaque parti, à chaque niveau nécessaire, une page fan Facebook adaptée aux enjeux des partis politiques suisses. Et en établissant une mise en réseau réciproque de chaque page et un community management qui centralise et clarifie la politique de communication du parti.